Faut-il bannir le sucre quand on est diabétique ? C’est une question que beaucoup de patients me posent lors des consultations en cabinet comme nutritionniste à Brest, nutritionniste à Quimper et nutritionniste à Paris. Spécialisé dans la prise en charge des patients diabétiques depuis mes études et mon expérience professionnelle à l’hôpital Necker, je propose une approche fondée sur des données scientifiques, en m’appuyant également sur la micronutrition et la phytothérapie.
Définition et histoire de la restriction du sucre chez les diabétiques
La question faut-il bannir le sucre quand on est diabétique existe depuis des décennies. Historiquement, dès le XIXe siècle, les médecins conseillaient aux patients diabétiques de supprimer totalement le sucre, en s’appuyant sur les observations cliniques et l’absence de traitements médicamenteux. À l’époque, l’absence d’insuline obligeait à des régimes extrêmement stricts, souvent responsables de carences graves.
Une anecdote historique illustre bien cette approche : avant l’arrivée de l’insuline en 1921, le médecin américain Frederick Allen prescrivait des régimes très pauvres en glucides, parfois associés à un jeûne partiel prolongé. Ces régimes extrêmes permettaient de prolonger légèrement la survie, mais au prix d’une forte dénutrition.
Aujourd’hui, la science a évolué et montre qu’il n’est pas forcément nécessaire de bannir totalement le sucre, mais plutôt de maîtriser sa quantité et sa qualité.
Mécanismes et rôle du sucre dans le diabète
Le sucre, ou saccharose, est un glucide simple rapidement absorbé dans l’intestin grêle. Chez les personnes diabétiques, la régulation de la glycémie est altérée par une résistance à l’insuline (diabète de type 2) ou un défaut de sécrétion d’insuline (diabète de type 1).
Consommer du sucre peut donc entraîner une élévation rapide et importante de la glycémie, augmentant le risque d’hyperglycémie et ses complications : rétinopathie, néphropathie, neuropathie et maladies cardiovasculaires. Cependant, la suppression complète du sucre n’est pas toujours justifiée. L’objectif est d’en limiter la quantité et de choisir des sources glucidiques ayant un index glycémique bas ou modéré, comme les fruits frais et les produits complets.
Selon l’American Diabetes Association (2023), ce sont surtout la charge glycémique et le contexte nutritionnel global qui importent, plus que l’exclusion stricte d’un aliment.
Intérêt d’une consultation nutritionnelle spécialisée
Se demander faut-il bannir le sucre quand on est diabétique est légitime, mais une réponse adaptée nécessite un accompagnement personnalisé. En consultation comme nutritionniste à Brest, nutritionniste à Quimper et nutritionniste à Paris, je propose aux patients diabétiques :
- D’identifier les habitudes alimentaires invisibles qui contribuent aux pics glycémiques (boissons sucrées, grignotage)
- D’apprendre à équilibrer les repas en tenant compte de l’index glycémique
- De comprendre l’impact du sucre dans le cadre du diabète gestationnel
- De relier l’équilibre glycémique à la perte de poids et à la prévention des complications cardiovasculaires et cancérologiques
- D’intégrer la micronutrition et la phytothérapie pour soutenir la sensibilité à l’insuline et réduire l’inflammation chronique
Les études montrent qu’un suivi nutritionnel régulier améliore significativement l’HbA1c et réduit les complications à long terme (Look AHEAD Research Group, 2013 ; Franz et al., 2010).
Exemples pratiques et conseils issus de la science
Il n’est pas nécessaire de bannir tous les aliments contenant du sucre, mais de :
- Réserver les produits sucrés aux repas plutôt qu’en dehors
- Privilégier les sucres naturellement présents dans les fruits frais (Low et al., 2019)
- Éviter les boissons sucrées, principales responsables des pics glycémiques (Malik et al., 2010)
- Choisir des desserts maison moins sucrés et riches en fibres
- Apprendre à lire les étiquettes pour repérer le sucre caché
Une alimentation équilibrée, associée à une activité physique régulière, reste la clé pour contrôler la glycémie et réduire le risque de complications.
Place de la restriction du sucre dans la médecine actuelle
La médecine actuelle ne recommande pas d’interdire totalement le sucre aux diabétiques. L’objectif est d’enseigner aux patients à moduler leur consommation et à préférer des glucides complexes, riches en fibres et à index glycémique bas (Jenkins et al., 2002).
Chez certains patients, notamment ceux traités par insuline, un petit apport contrôlé en sucre peut même être utile pour corriger une hypoglycémie (ADA, 2023). Tout est donc une question de dosage et d’adaptation.
Lien avec la perte de poids, la cancérologie et le diabète gestationnel
Limiter les apports en sucres simples favorise une meilleure régulation de l’appétit, ce qui peut faciliter la perte de poids (Westerterp-Plantenga et al., 2009). La perte de poids, même modérée, améliore la sensibilité à l’insuline et réduit le risque de diabète de type 2 (Knowler et al., 2002).
Réduire la consommation de sucre est également associé à une diminution du risque de certains cancers (Key et al., 2004) et à une meilleure évolution du diabète gestationnel (Crowther et al., 2005).
Pourquoi consulter Pascal Nourtier
En tant que nutritionniste à Brest, nutritionniste à Quimper et nutritionniste à Paris, je propose un accompagnement individualisé, issu de plus de quinze ans d’expérience et d’une spécialisation en micronutrition et phytothérapie. Formé à l’hôpital Necker, je reste à l’écoute de chaque patient pour proposer des conseils adaptés, évolutifs et scientifiquement validés.
Mon approche intègre aussi l’analyse du contexte psychologique et du mode de vie, car manger n’est jamais un acte purement mécanique. Cette approche globale aide à ancrer durablement les changements alimentaires.
Conclusion
Faut-il bannir le sucre quand on est diabétique ? La science montre qu’il n’est pas nécessaire de le supprimer totalement, mais de le consommer avec mesure et intelligence, dans le cadre d’un régime équilibré et individualisé.
Pour mettre en place ces changements et protéger sa santé, un accompagnement personnalisé par un nutritionniste expérimenté reste essentiel.
Références scientifiques
- American Diabetes Association (2023). Standards of Medical Care in Diabetes. Diabetes Care.
- Franz MJ et al. (2010). Nutrition recommendations and interventions for diabetes. Diabetes Care.
- Jenkins DJ et al. (2002). Glycemic index: overview of implications. Am J Clin Nutr.
- Malik VS et al. (2010). Sugar-sweetened beverages and risk of metabolic syndrome. Diabetes Care.
- Low WY et al. (2019). Fruits, vegetables and glycemic control. Nutrients.
- Westerterp-Plantenga MS et al. (2009). Dietary protein and weight management. Br J Nutr.
- Crowther CA et al. (2005). Treatment of gestational diabetes mellitus. N Engl J Med.
- Knowler WC et al. (2002). Reduction in the incidence of type 2 diabetes. N Engl J Med.
- Key TJ et al. (2004). Diet, nutrition and the prevention of cancer. Public Health Nutr.
- Look AHEAD Research Group (2013). Long-term effects of a lifestyle intervention. Diabetes Care.
- Barclay AW et al. (2008). Glycemic index and chronic disease risk. Am J Clin Nutr.
- Slavin J (2013). Fiber and prebiotics: mechanisms and health benefits. Nutrients.
- Salas-Salvadó J et al. (2011). Reduction in the incidence of type 2 diabetes. Diabetes Care.