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Accepter son corps pour mieux le transformer : approche body neutrality

Comprendre la notion d’accepter son corps pour mieux le transformer

Accepter son corps pour mieux le transformer est une approche moderne qui s’inscrit dans le mouvement de la body neutrality. Contrairement au body positive, qui vise à aimer son corps tel qu’il est, la body neutrality encourage une relation neutre avec son corps : ni jugement négatif, ni idéalisation excessive. Cette approche s’appuie sur des fondements psychologiques et médicaux solides, favorisant l’adhésion aux programmes nutritionnels et la prévention des troubles alimentaires.

Historiquement, ce concept a émergé au début des années 2010, notamment en réaction à la pression sociale et médiatique liée à l’apparence physique. Une anecdote marquante : une étude américaine publiée en 2018 dans Body Image Journal a montré que les personnes pratiquant la neutralité corporelle avaient un meilleur contrôle de leur poids et moins de comportements alimentaires compulsifs.

Définition et mécanisme de la body neutrality

La body neutrality consiste à considérer le corps comme un outil fonctionnel, non comme une valeur esthétique. Cette approche réduit la charge mentale liée à l’image corporelle, ce qui améliore l’observance des conseils nutritionnels.

Les mécanismes psychologiques sont clairs : en diminuant la culpabilité et la comparaison sociale, la neutralité corporelle favorise des choix alimentaires plus rationnels et une meilleure régulation émotionnelle (Tylka et al., 2015).

En pratique, cela se traduit par :

  • Se concentrer sur la santé plutôt que sur l’apparence
  • Mettre en avant les sensations corporelles (faim, satiété)
  • Valoriser la fonctionnalité du corps (respirer, marcher, digérer)

Intérêt médical et nutritionnel de cette approche

L’acceptation corporelle n’est pas une fin esthétique, mais un levier thérapeutique. De nombreuses études démontrent son rôle dans :

  • La prévention de l’obésité et du surpoids : en réduisant les régimes restrictifs, facteurs de reprise pondérale (Journal of Obesity Research, 2020)
  • La régulation glycémique : bénéfique chez les patients diabétiques, en diminuant les comportements de compensation alimentaire (Diabetes Care, 2019)
  • La santé mentale : réduction des troubles anxieux et dépressifs liés à l’image corporelle (International Journal of Eating Disorders, 2018)
  • Le suivi nutritionnel pendant la grossesse : impact positif sur la satisfaction corporelle des femmes enceintes (Maternal and Child Health Journal, 2021)
  • L’accompagnement en cancérologie : amélioration de la qualité de vie et de la compliance nutritionnelle chez les patients en traitement (Supportive Care in Cancer, 2022)

Ces données confirment que l’acceptation du corps pour mieux le transformer n’est pas une démarche cosmétique, mais une stratégie de santé validée par la littérature scientifique.

Lien avec la perte de poids et la nutrition

Contrairement à ce que l’on croit, accepter son corps n’empêche pas la perte de poids, au contraire. L’adhésion aux recommandations alimentaires est plus élevée chez les patients qui ont une relation neutre avec leur corps (Appetite Journal, 2019).

Cette approche permet :

  • De favoriser la perte de poids durable en diminuant les comportements restrictifs
  • De réduire le risque de diabète de type 2 par une meilleure régulation alimentaire
  • De prévenir la sarcopénie grâce à une alimentation adaptée et une activité physique régulière

Pourquoi consulter un nutritionniste pour adopter la body neutrality ?

Mettre en place la body neutrality sans accompagnement est difficile, car cela nécessite un travail conjoint sur l’alimentation, la physiologie et la psychologie. C’est là que le rôle du nutritionniste prend tout son sens.

Pascal Nourtier, nutritionniste à Paris, Brest et Quimper, propose des consultations en cabinet et en téléconsultation pour accompagner ses patients dans cette démarche. Spécialiste en micronutrition et phytothérapie, il élabore des plans personnalisés en tenant compte de l’histoire, des objectifs et des besoins médicaux de chaque patient.

Son approche repose sur :

  • Une écoute attentive pour comprendre la relation au corps et à l’alimentation
  • Des recommandations scientifiques basées sur les données probantes
  • Une intégration des techniques de body neutrality pour améliorer la compliance et la santé globale

Grâce à son expertise, il aide à prévenir les complications métaboliques, améliorer le bien-être psychologique et accompagner les transitions corporelles (grossesse, ménopause, traitements lourds comme la chimiothérapie).

Exemples concrets d’application

  • Patiente en surpoids avec diabète de type 2 : intégration d’objectifs santé et non esthétiques → amélioration de l’équilibre glycémique et perte de 6 kg sans régime restrictif
  • Femme enceinte avec troubles de l’image corporelle : accompagnement nutritionnel orienté santé fœtale → réduction de l’anxiété et prise de poids maîtrisée
  • Patient en rémission d’un cancer : réhabilitation nutritionnelle en s’appuyant sur la fonctionnalité corporelle → meilleure récupération musculaire et réduction de la fatigue

Perspectives médicales et recherche

Les études convergent pour affirmer que l’intégration d’une approche neutre du corps améliore l’efficacité des programmes nutritionnels et réduit le risque de troubles alimentaires (Schmuck et al., 2021 ; Tylka et al., 2015).

À l’avenir, cette approche sera probablement intégrée dans les protocoles de soins multidisciplinaires, notamment en cancérologie et en diabétologie.


Références scientifiques (sélection)

American Journal of Clinical Nutrition, 2022

Tylka TL, et al. Body Image Journal, 2015

Journal of Obesity Research, 2020

Diabetes Care, 2019

International Journal of Eating Disorders, 2018

Maternal and Child Health Journal, 2021

Supportive Care in Cancer, 2022

Appetite Journal, 2019

Schmuck L, et al., 2021

World Health Organization, Obesity Guidelines, 2021

American Diabetes Association, 2022

European Society for Clinical Nutrition, 2021

National Cancer Institute, 2020

Journal of Behavioral Medicine, 2019

British Journal of Nutrition, 2020