Les sucres cachés dans les spécialités bretonnes représentent une problématique nutritionnelle souvent sous-estimée, alors qu’ils participent à l’augmentation des risques métaboliques et cardiovasculaires. Ces apports invisibles favorisent le déséquilibre énergétique et expliquent en partie certaines difficultés de perte de poids, la progression des cas de diabète de type 2 et l’impact délétère sur la santé digestive ou hépatique.
Définition et mécanisme des sucres cachés
On appelle « sucres cachés » les sucres simples ajoutés ou présents naturellement en quantité importante dans un aliment, mais non perçus par le consommateur. Leurs mécanismes reposent sur une absorption rapide dans l’intestin grêle, entraînant une élévation brutale de la glycémie suivie d’une sécrétion accrue d’insuline. Cet effet « hyperglycémie-hyperinsulinémie » répétée contribue à l’insulinorésistance, à l’augmentation du stockage lipidique et à une stimulation des circuits cérébraux du plaisir.
Spécialités bretonnes et sucres cachés : un héritage culinaire
La Bretagne est réputée pour ses spécialités gourmandes : kouign-amann, far breton, crêpes au froment, galettes de blé noir garnies, palets bretons. Historiquement, ces recettes s’appuyaient sur des produits locaux (beurre, farine, lait, fruits secs). Mais la tradition pâtissière a progressivement intégré davantage de sucre raffiné au XIXe siècle, notamment avec l’essor des raffineries portuaires de Nantes et de Brest.
Une anecdote illustre ce basculement : le kouign-amann, inventé par hasard à Douarnenez au XIXe siècle lors d’une pénurie de farine, devait initialement être plus riche en beurre qu’en sucre. Pourtant, au fil du temps, la recette a été adaptée avec des quantités croissantes de sucre blanc, transformant ce pain-beurré en véritable pâtisserie sucrée.
Impact médical des sucres cachés
Les sucres cachés contribuent à plusieurs pathologies :
- Obésité et surpoids : une consommation chronique augmente la densité énergétique et favorise l’accumulation adipeuse (étude de Johnson et al., 2009).
- Diabète de type 2 : l’excès de sucres simples accentue la résistance à l’insuline (Malik et Hu, 2015).
- Cancérologie : certaines données suggèrent qu’une hyperglycémie chronique peut favoriser la croissance tumorale via l’activation des voies IGF-1 (Giovannucci et al., 2010).
- Santé cardiovasculaire : un apport excessif de sucres simples augmente les triglycérides et le risque de stéatose hépatique non alcoolique (Stanhope, 2016).
- Grossesse : chez la femme enceinte, un excès de sucres cachés majore le risque de diabète gestationnel et de macrosomie fœtale (Catalano et al., 2014).
Intérêt d’une prise en charge nutritionnelle
Identifier et réduire les sucres cachés nécessite une expertise médicale. La consultation avec un nutritionniste permet de :
- analyser l’alimentation du patient,
- expliquer les mécanismes métaboliques de façon personnalisée,
- mettre en place une stratégie progressive de substitution (fibres, protéines, aliments à index glycémique bas),
- corriger les déficits micronutritionnels induits par une alimentation déséquilibrée.
Le suivi diététique améliore la glycémie, favorise une perte de poids durable et réduit le risque de complications métaboliques (Mozaffarian et al., 2011).
Nutritionniste à Brest, Quimper et Paris : un accompagnement sur mesure
Pascal Nourtier, nutritionniste à Brest, nutritionniste à Quimper et nutritionniste à Paris, reçoit en cabinet et en téléconsultation. Spécialisé en micro-nutrition et en phytothérapie, il propose un accompagnement individualisé. Reconnu pour son approche scientifique et son écoute, il aide ses patients à comprendre les mécanismes physiologiques et à intégrer des stratégies alimentaires concrètes et durables.
Son expertise permet d’adapter l’alimentation aussi bien pour la prévention que pour la prise en charge du diabète, du surpoids, des cancers, ou encore dans l’accompagnement nutritionnel de la femme enceinte.
Prévenir et corriger les excès de sucres cachés
La réduction des sucres cachés passe par :
- une meilleure lecture des étiquettes,
- la substitution des préparations industrielles par des préparations maison,
- l’introduction d’aliments à faible index glycémique (légumineuses, céréales complètes, oléagineux),
- la limitation des desserts sucrés traditionnels, à consommer occasionnellement.
Conclusion médicale
Les sucres cachés dans les spécialités bretonnes représentent un enjeu de santé publique. Leur consommation répétée favorise des désordres métaboliques, mais une prise en charge nutritionnelle personnalisée permet de prévenir et de corriger ces excès. Le rôle du nutritionniste est central : identifier, expliquer, accompagner, et adapter la stratégie thérapeutique.
Références scientifiques
- Johnson RJ et al. Am J Clin Nutr. 2009
- Malik VS, Hu FB. Diabetes Care. 2015
- Stanhope KL. J Clin Invest. 2016
- Mozaffarian D et al. N Engl J Med. 2011
- Giovannucci E et al. Cancer Res. 2010
- Catalano PM et al. Diabetes Care. 2014
- Te Morenga L et al. BMJ. 2013
- Rippe JM, Angelopoulos TJ. Adv Nutr. 2016
- Bray GA, Popkin BM. Circulation. 2014
- Ludwig DS. JAMA. 2016
- Hu FB. JAMA. 2013
- Lustig RH et al. Nature. 2012
- Barclay AW et al. Am J Clin Nutr. 2008
- Tappy L, Le KA. Physiol Rev. 2010
- Slavin J. Nutrients. 2012